Une décision qui peut surprendre au premier abord, mais qui reflète bien les nouvelles dynamiques imposées par le streaming à l’industrie du cinéma. En particulier pour les séries diffusées en ligne.
Trente séries supprimées du catalogue Disney+
Un total de 30 séries ont été retirées des catalogues de Disney+ et Hulu. Parmi ces titres figurent Dollface, Big Shot, The Mysterious Benedict Society, The Quest, Y: The Last Man, ainsi que Willow.
Ces productions n’ont peut-être pas eu l’impact mondial de séries comme Game of Thrones ou Lord of the Rings, mais leur retrait soudain est surprenant. Cela est particulièrement vrai pour Willow, dont le dernier épisode a été diffusé il y a seulement six mois.
Une suppression totale du catalogue
Il ne s’agit pas simplement d’une annulation comme on peut le voir chez Netflix. Ici, il s’agit d’une suppression complète de la série du catalogue. Autrement dit, Willow, annulée en mars dernier, ne sera plus accessible sur les services de streaming, et il ne sera plus possible de la visionner légalement en ligne.
Des suppressions motivées par des économies massives
La décision de retirer Willow et 29 autres séries viserait à réduire les dépenses de Disney. Bob Iger, PDG de Disney, aurait estimé que cette mesure était nécessaire après que Disney+ ait enregistré une perte d’un milliard de dollars lors de l’exercice fiscal précédent. L’objectif global serait d’économiser environ 3 milliards de dollars en supprimant ces contenus.
Warner Bros Discovery, un autre exemple
Disney n’est pas le seul à avoir opté pour ce genre de purge. L’an dernier, à la suite de la fusion qui a donné naissance à Warner Bros Discovery, de nombreuses séries ont également été supprimées. Sur HBO Max, plus de 37 titres ont ainsi disparu. Cette situation montre bien la concurrence féroce entre les plateformes de streaming et les effets négatifs de l’exclusivité des contenus.
Les enjeux de la préservation des contenus
Si ces œuvres étaient disponibles sur plusieurs plateformes, elles pourraient être conservées plus facilement. Par exemple, tout comme on peut accéder à divers jeux sur n’importe quel casino en ligne, ces contenus pourraient être pérennisés. « Prenons l’exemple des jeux auxquels on peut accéder sur n’importe quel casino en ligne ».
Les impacts financiers pour les créateurs
Les scénaristes et producteurs peuvent négocier des rémunérations en fonction des performances de leurs œuvres. Ils touchent une partie des revenus générés à long terme. Ces droits résiduels pouvaient encore être versés, même après l’annulation d’une série, tant qu’elle était encore disponible. Cependant, la suppression totale des catalogues entraîne la perte de ces revenus, un coup dur pour les créateurs.
C’est une raison supplémentaire qui alimente les critiques grandissantes des scénaristes envers l’industrie du divertissement.
Un précédent inquiétant pour les créateurs
Cette pratique pourrait instaurer un dangereux précédent pour les scénaristes et producteurs. Si une série peut être retirée après seulement six mois de diffusion, il devient impossible pour ces professionnels de s’appuyer sur leur travail pour faire progresser leur carrière. Seules les grandes productions auraient une chance de survivre, et encore… Cela pourrait inciter les plateformes à se concentrer uniquement sur les projets les plus conventionnels, au détriment de la créativité.
Une perte pour le patrimoine culturel
La suppression de contenus par les détenteurs de droits soulève aussi la question de la préservation pour les générations futures. Il n’est pas rare qu’un film ou une série devienne populaire des années après sa sortie. Dans ce contexte, cela pourrait devenir impossible.
Face à cette situation, certains fans prennent l’initiative de télécharger ou pirater leurs œuvres favorites pour les préserver sur des plateformes comme Internet Archive. Bien que cette pratique soit illégale, certains estiment qu’elle est justifiée sur le plan moral lorsque l’alternative est la disparition pure et simple d’une partie du patrimoine culturel.
